Pas mieux que Bitcoin. Face aux défis économiques majeurs qui se présentent devant eux, les gouvernements des 15 pays de l’Afrique de l’Ouest ont décidé de lancer une monnaie numérique baptisée ECO. Véritable petite révolution sur le papier, le projet doit pourtant résoudre des problèmes inhérents à cette partie du monde quasiment insurmontables à ce jour et Bitcoin reste ainsi l’alternative la plus simple et la plus efficace au système actuel. Direction l’autre côté de la Méditerranée pour voir ce qu’il en est, en laissant la parole aux premiers intéressés.
Le projet ECOWAS suscite de l’espoir, mais doit faire face à des défis majeurs
Heritage Falodun est un professionnel de la blockchain, développeur, éducateur et entrepreneur, il livre son regard affuté sur la situation dans son pays, le Nigéria, mais aussi sur tout le continent. Et dans son dernier article publié dans Bitcoin Magazine, il commence par faire le point sur ce projet de monnaie numérique inter-Etat : l’ECO. Réunis en colloque extraordinaire, les ministres des Finances des pays concernés ainsi que les gouverneurs de banque centrale ont échangé à propos de l’avancement du projet qui promet de « remodeler le paysage économique ».
Dans une déclaration effectuée en marge de l’évènement, le ministre des Finances du Nigéria s’est livré à quelques confidences sur les difficultés du projet :
« (…) l’un des principaux obstacles à la monnaie ECO est la complexité réglementaire. Harmoniser les politiques et réglementations monétaires dans 15 pays différents est une tâche monumentale (…) Les divergences réglementaires peuvent conduire à une adoption et à une efficacité inégales de la monnaie ECO, ce qui pourrait compromettre son objectif d’intégration économique régionale. »
Wale Edun, ministre de finances du Nigéria – Source : Bitcoin Magazine
Ensuite, Heritage Falodun va souligner d‘autres freins à l’instauration d’une telle monnaie comme le manque d’infrastructures physiques numériques, l’absence de réseau internet fiable, l’inclusion financière trop faible et les disparités de niveau de vie qui empêcherait la mise en place d’une monnaie commune.
Bitcoin fonctionne déjà et s’impose pour de multiples usages du quotidien
Finalement, pour lui, au lieu de chercher à mettre en place une usine à gaz que ne répondrait que partiellement aux besoins et aux spécificités de ces populations, pourquoi ne pas utiliser quelque chose qui existe déjà et qui fait ses preuves tous les jours : Bitcoin. Son utilisation par la diaspora pour les envois de fonds ou par les professionnels pour le commerce transfrontalier en font un outil efficace et pragmatique qui change quotidiennement la vie des gens.
Enfin, ses qualités de transparence et de sécurité le désignent naturellement comme une alternative à l’existant qui ne profite à pas grand monde, comme l’explique Femi Lounge, de la Human Rights Foundation :
« La nature décentralisée de Bitcoin fournit un système financier moins sensible aux défaillances ou aux manipulations centralisées. En Afrique, nous avons 46 devises, l’un des grands problèmes est le règlement [transfrontalier]. Le dernier espoir des importateurs et des exportateurs au Nigeria et en Afrique subsaharienne en général est Bitcoin et l’USDT. »
Femi Lounge, Human Rights Foundation – Source : Bitcoin Magazine
Ainsi, pour de nombreux observateurs et entrepreneurs du continent africain, Bitcoin est la solution idoine et l’ECO ne sera qu’un pâle reflet de ce qu’il permet déjà de réaliser. Mais laissons le mot de la fin à notre témoin du jour : « En tirant parti des forces de Bitcoin, l’Afrique créera un écosystème financier fiable, inclusif et avant-gardiste qui soutiendra la croissance économique durable et le développement ». Et ce n’est pas nous qui le disons.
One Reply to “En Afrique, Bitcoin reste à ce jour la meilleure alternative aux systèmes financiers existants”
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